Glossina (Nemorhina) pallicera pallicera (Bigot), 1891
Répartition
Cette sous-espèce occupe une assez large bande côtière, de la Guinée au Cameroun, avec un hiatus au niveau du Togo et du Bénin. Elle se situe en Afrique occidentale, par rapport à l’autre sous-espèce G. pallicera newsteadi, qui est présente en Afrique centrale.
Ecologie
C’est une mouche des zones forestières denses sempervirentes. Elle peut occuper les plantations de café mais reste en générale sous le couvert arboré moins fréquenté par l’homme. Elle est surtout active avant 11 heures et après 17 heures (Côte-d’Ivoire). En forêt ivoirienne, les densités seraient maximales en novembre-décembre.
Il n’y a pas de différence dans l’écodistribution des deux sexes. Elle cohabite souvent avec G. n. nigrofusca et G. p. palpalis mais présente une plus grande capacité de dispersion. En secteur préforestier de Côte d’Ivoire, ses hôtes seraient surtout les bovidés (jusqu’à 60%), les suidés (23%, particulièrement les porcs), l’homme (10%) et les animaux à sang froid (3%)
Elle piquerait davantage l’homme lors de son premier repas. Des taux d’infection de 37% (dont 91% de P. vivax-like) sont signalés chez cette sous-espèce. Son écologie reste toutefois encore mal connue.
Importance médicale et vétérinaire
Sa cohabitation avec d’autres espèces dont G. p. palpalis, plus présentes au niveau des campements, et sa moindre anthropophilie en ferait un vecteur secondaire de la trypanosomose humaine.
Sa zoophilie le fait considérer surtout comme un vecteur potentiel des trypanosomoses animales.
Méthode de lutte
Cette espèce est sensible aux modifications du couvert végétal et à la raréfaction des animaux sauvages occasionnée par l’homme.
L’emploi d’écrans bleus imprégnés de deltaméthrine par atomiseurs (30 g m. a./km linéaire ou 100 g/ha) sur les lisières (plantations, routes, chemins, villages, campements), en début de saison sèche, provoque une chute de densité supérieure à 97% (zone préforestière de Côte-d’Ivoire).