Oc. punctor (L)

Ochlerotatus (Ochlerotatus) punctor (Kirby, 1837)

= Aedes (Ochlerotatus) punctor (Kirby, 1837)

Ce taxon est un complexe systématique holarctique de 5 espèces, dont les 3 membres à répartition circumpolaire sont présents en Europe : Oc. hexodontus, Oc. punctodes et Oc. punctor. De plus, Knight (1951) a décrit à partir de femelles du Canada deux variétés : "Tundra" et "Type punctor" à laquelle correspondent les spécimens européens. Les larves de toutes ces espèces présentent une selle du segment anal presque ou totalement complète.

CARACTERES DIAGNOSTIQUES
La selle du segment anal est complète, comme chez Oc. punctor et Oc. nigripes ; elle est tout juste interrompue chez Oc. punctodes. Le nombre d'écailles du peigne du VIIIème segment peut être inférieur à 12, mais elles sont plus courtes que chez Oc. hexodontus (moins de 0,8 mm). Le nombre de brins de la soie 6-C varie selon l'origine géographique des spécimens.

BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
Oc. punctor peut être qualifié de stenotherme froid , il est particulièrement abondant dans les régions septentrionales et montagneuses. C’est l’espèce dominante dans les tourbières de Scandinavie. Elle semble être univoltine mais peut présenter plusieurs phases d’éclosion, de la fin de l’hiver au début de l’automne. L’œuf est le stade hivernant, l’autogénèse a été signalée.

Cette espèce circumpolaire a une aire de répartition qui s’étend sur l’ensemble de l’Europe, très commune en Scandinavie, l’espèce est plus rare dans les autres régions, sauf dans les milieux tourbeux d’altitude.

La distinction morphologique des 3 espèces du complexe Punctor est très délicate, quel que soit le stade étudié.

Les larves se développent dans des gîtes temporaires de tailles variables, à découvert ou en sous-bois ; elles peuvent être très nombreuses. La végétation peut être absente (mare à feuilles mortes) ou abondantes (Sphaignes, Carex, Scirpes...). L'espèce est particulièrement fréquente dans l'eau acide des tourbières à sphaignes. Dans les régions froides, Oc. punctor est un des premiers moustiques à nymphoser après la fonte des glaces, avec Oc. cataphylla et Oc. communis.

Les femelles piquent tous les vertébrés à sang chaud ; elles sont surtout actives en sous-bois et au crépuscule, mais peuvent aussi piquer en journée. Elles peuvent occasionnellement pénétrer dans les maisons, mais elles ne s'éloignent guère de la lisière des forêts. L'espèce était essentiellement rurale et se déplaçant peu, elle ne constitue une nuisance importante qu'à proximité des tourbières et des marécages de montagne. Elle a été naturellement infectée par la tularémie et le virus Inkoo, elle est vectrice en laboratoire des virus Tahyna et West Nile.

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Ochlerotatus punctor (stade larvaire IV)

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Répartition de Ochlerotatus punctor


TETE

THORAX

PATTES

AILE

ABDOMEN

GENITALIA