Ochlerotatus (Ochlerotatus) flavescens (Müller, 1764)
= Aedes (Ochlerotatus) flavescens (Müller, 1764)
CARACTERES DIAGNOSTIQUES
Caractérisé par un scutum largement recouvert d'écailles jaunes plus ou moins foncées ainsi qu'une ornementation nettement dessinée sur les tarses III. Tergites presque entièrement recouverts d'écailles blanches et jaunes. Proche d'Oc. cyprius ; s'en distingue par sa coloration plus sombre, et l'absence de soies mésépimérales inférieures.
BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
Oc.flavescens est une espèce univoltine, autogène probablement eurygame. Les larves sont présentes de la fin de l’hiver au milieu du printemps, mais des éclosions retardées peuvent apparaitre au début de l’été ;
les imagos sont présents du printemps jusqu’au milieu de l’été. L’œuf est le stade hivernant.
Cette espèce holarctique présente une aire de répartition qui inclut l’ensemble de l’Europe. Un caractère nettement euro-sibérien se dégage, l’espèce se faisant rare dans la moitié sud de l’Europe.
Les œufs sont pondus en été dans la boue et les débris végétaux encore humides des mares en cours d'assèchement. Ils résistent aux dessiccations estivales et aux basses températures de l’hiver pour éclore lors des mises en eau printanières. Les œufs n’éclosent pas tous en même temps.
Les gîtes larvaires sont constitués par de vastes plaines inondables peu arborées, des bordures de lacs, des prairies inondables ou des mares fosses ; la végétation immergée et dressée y est abondante. L'eau de ces gîtes ensoleilles est souvent saumâtre (jusqu’à 8 g/l de chlorures). Les jeunes larves apparaissent au printemps. A 18°C, le développement larvaire s'effectue approximativement en 2 mois.
Les adultes émergent à la fin du printemps ; des éclosions retardées peuvent provoquer une deuxième vague d’émergences au début de l’été. L'accouplement a lieu en vol, au sein d’un essaim volumineux, au-dessus de prairies.
Les femelles piquent tous les mammifères qui pénètrent dans les zones herbacées ou elles s’abritent. Elles sont agressives de jour et plus encore au crépuscule. En Europe du Nord, elle est à l'origine d'une nuisance sérieuse. L’espèce est vectrice en laboratoire du virus Tahyna et peut être infectée par la tularémie (Russie).