An. maculipennis s.s. (L)

Anopheles (Cellia) maculipennis s. s. Meigen, 1818

Ce taxon est membre du complexe Maculipennis composé de 5 espèces néarctiques et de 9 espèces paléarctique dont 8 sont présentes en Europe.

CARACTERES DIAGNOSTIQUES
Soies 2-IV et 2-V formées de 7 à 23 branches. En raison de chevauchement des valeurs, les espèces du complexe Maculipennis ne peuvent pas toujours être différenciées. L'identification à partir de l'ornementation des oeufs est la plus fiable.

BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
An. maculipennis est multivoltin et eurygame ; il présente une diapause hivernale complète des imagos femelles. Celle-ci est plus courte dans les climats chauds. Les femelles passent l’hiver dans les abris (troncs d’arbres creux, ouvrages militaires, caves, grottes...).

L'aire de répartition de cette espèce couvre l’ensemble de l’Europe, le Moyen-Orient et le Caucase. Sa limite nord se situe autour de la latitude 69°N.

Les membres du complexe Maculipennis sont extrêmement difficiles à séparer morphologiquement. L’observation de la chétotaxie larvaire ou de l’ornementation des œufs permet la différenciation, mais il est recommandé d’étudier un grand nombre d’individus d’une même population. Pour une identification certaine, il faut recourir à une étude génétique (isoenzymes diagnostiques, chromosomes polytenes, ADN ribosomal -région ITS2).

L’ornementation des œufs se rapproche de celle d’An. beklemishevi : œufs pourvus de flotteurs latéraux développés à membranes intercostales rugueuses ; exochorion relativement rugueux, orné uniquement de 2 bandes transversales sombres au niveau de l’extrémité des flotteurs, contrastées ; largeur de l’œuf entre les flotteurs égale a 17% de la longueur.

Les larves se développent dans les eaux douces des basses terres méridionales, dans des cours d’eau relativement propres ou dans des eaux stagnantes permanentes fraiches (marges de rivières, fossés, rizières, mares, sources...). Elles semblent supporter des écarts de température et un léger courant. Le développement pré-imaginal dure 19 jours à 23°C.

Les imagos forment des essaims pour l’accouplement. La ponte est formée de 200 œufs en moyenne. Les femelles sont plutôt zoophiles, mais elles peuvent piquer l’humain. L’espèce n’a probablement joué qu’un très faible rôle dans la transmission du paludisme, elle a été mentionnée comme vecteur dans les Balkans.
Elle pourrait être impliquée dans la transmission des virus Batai, Tahyna et West Nile, de filaires canines, de la myxomatose et de la tularémie.

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Anopheles maculipennis s.s. (stade larvaire IV)

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Répartition de Anopheles maculipennis s.s.


TETE

THORAX

PATTES

AILE

ABDOMEN

GENITALIA