Ochlerotatus (Rusticoidus) rusticus (Rossi, 1790)
La variété substrichurus Martini 1927 a été décrite de Turquie.
CARACTERES DIAGNOSTIQUES
Tergites abdominaux ornés de bandes basales, apicales et dorso-médiane claires, comme chez Oc. quasirusticus ; il s'en distingue par des soies longues sur la nervure alaire radiale et la présence d'écailles claires sur la nervure subcostale. Lobe basal du gonocoxite pédonculé et orné de soies lancéolées uniquement.
BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
Oc. rusticus est univoltin. Les larves éclosent à la faveur des pluies d’automne ou d’hiver ; elles résistent à des températures comprises entre 0 et 5°C, même sous une couche de glace. Leur développement est fortement ralenti voire bloqué lorsque la température de l’eau est inférieure à 10°C ; il s’accélère au printemps, et la nymphose intervient lorsque cette température est à nouveau atteinte. En montagne ou en cas de sécheresse hivernale, l’éclosion peut intervenir au printemps. L’œuf est le stade hivernant.
Cette espèce paléarctique a une aire de répartition qui couvre toute l’Europe. Les spécimens cités d’Afrique méditerranéenne pourraient correspondre à Oc. quasirusticus.
Les œufs sont déposés dans la boue des gîtes exondés, à l’abri des prédateurs (fourmis) et de la chaleur.
Oc. rusticus est une espèce forestière. Les gîtes sont généralement situés en sous-bois ou en lisière de forêt hygrophile, le fond du gîte étant tapissé de feuilles mortes. Plus rarement, ils sont à découvert dans la magnocariçaie.
Les imagos sont présents du printemps jusqu’au milieu de l’été. La fécondation a lieu au cours d’un vol nuptial d’une centaine d’individus, à 1,5-2 m du sol. Les femelles sont anthropophiles, mammophiles et ornithophiles. Elles sont exophile, à activité surtout crépusculaire et nocturne, et créent une importante nuisance en sous-bois. Elles ne s’éloignent guère des gîtes d’origine. Aucune transmission parasitaire ne lui est attribuée à ce jour.
Cette espèce est parfois ciblée par des luttes dans les régions continentales boisées. Dans ce cas, l’espèce sera facilement maitrisée par un traitement anti-larvaire qui ciblera toutes les espèces hivernales au début du printemps.