Oc. mariae (L)

Ochlerotatus (Ochlerotatus) mariae (Sergent & Sergent, 1903)

= Aedes (Ochlerotatus) mariae (Sergent & Sergent, 1903)

Cette espèce est un des trois membres du complexe Zammitii, qui comprend également Oc. phoeniciae et Oc. zammitii.

CARACTERES DIAGNOSTIQUES
Siphon extrêmement court (indice inférieur à 2), comme chez les autres membres du complexe Mariae : s'en distingue par le nombre plus élevé d'écailles du peigne du VIIIème segment (15 à 26) et la forme normale des dents du peigne du siphon.

BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
Les 3 espèces de ce complexe paléarctique méditerranéen présentent quelques caractères morphologiques spécifiques chez la larve comme chez l'adulte.

Leur répartition géographique est également spécifique : Oc. mariae se limite au bassin méditerranéen occidental, Malte et la côte Ouest de l'Italie et de la Sicile ; Oc. zammitii est présent sur les côtes de l'Adriatique et jusqu'en Turquie, où Oc. phoeniciae prend le relais vers l'Orient.

Les œufs sont pondus à la surface de l'eau où ils flottent isolément. Les jours courts induisent une diapause embryonnaire et les éclosions se produisent avec l'arrivée des jours longs et des températures estivales. Les gîtes larvaires sont constitués par des trous de rocher remplis par la pluie et les embruns.

Après de fortes pluies, l'eau des gîtes peut être saumâtre ; elle peut aussi être sursalée en été après une période d'intense évaporation. Ces gîtes contiennent souvent beaucoup de matières organiques (algues mortes, phytoplancton, débris organiques divers...). Les larves, qui supportent aussi de fortes variations thermiques, peuvent être présentes toute l'année dans ces gîtes.

Les femelles pondent préférentiellement à la surface de l'eau libre, dans les interstices ou sur les surfaces humides. Les mâles sont attirés par la lumière. Les femelles piquent les mammifères et les oiseaux ; elles sont très agressives de jour comme de nuit. Leur présence est discrète pendant les périodes froides ou par vent fort Oc. mariae est un moustique très agressif responsable de nuisance parfois importantes à proximité des côtes rocheuses méditerranéennes. Les femelles du complexe Zammitii transmettent un paludisme aviaire : Plasmodium relictum.

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Ochlerotatus mariae (stade larvaire IV)

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Répartition de Ochlerotatus mariae


TETE

THORAX

PATTES

AILE

ABDOMEN

GENITALIA