Ochlerotatus (Ochlerotatus) exodontus exodontus (Dyar, 1916)
= Aedes (Ochlerotatus) exodontus exodontus (Dyar, 1916)
Ce taxon est un membre du complexe systématique Punctor, dont les 3 espèces à répartition circumpolaire sont présentes en Europe : Oc. hexodontus, Oc. punctodes et Oc. punctor. Les larves de toutes ces espèces portent sur le segment anal une selle complète ou presque complète. En outre, une seconde sous-espèce, Oc. hexodontus hexodontus, est décrite du Japon. Par soucis de simplification, nous appelons ici la sous-espèce présente en Europe Oc. hexodontus. De plus, Knight (1951) a décrit à partir de femelles du Canada 2 variétés : "Tundra" et "Type hexodontus" , les spécimens européens semblent appartenir à cette dernière.
CARACTERES DIAGNOSTIQUES
Bandes basales claires des tergites abdominaux plus ou moins rétrécies en partie médiane et tarses sombres ; distinction avec Oc. punctodes et Oc. punctor très délicate ; présente une tache d'écailles claires importante sur la base de la nervure alaire costale. Chez le mâle, de subtil détails peuvent permettre la différenciation avec ces mêmes espèces : la longueur de l'épine principale du lobe basal est intermédiaire chez Oc. hexodontus.
BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
Oc. hexodontus est univoltin, les larves sont présentes à la fin du printemps, les imagos au milieu de l’été. Cette espèce holarctique a une distribution limitée à la taïga, zone de la forêt boréale résineuse nordique paléarctique où elle est l’espèce la plus abondante.
La distinction morphologique des 3 espèces du complexe Punctor est très délicate, quel que soit le stade étudié. Les larves apparaissent dès le début de la fonte de la neige dans des gîtes de taille réduite. Elles fréquentent les mares semi-permanentes à Carex et Equisetum et les mares temporaires sans végétation des forêts résineuses, en compagnie d’Oc.punctor et Oc. communis ; elle est seule dans les mares rocheuses.
Les femelles sont agressives envers l’humain, plus particulièrement à l’aube et au crépuscule. Elles ont été infectées naturellement par le virus Inkoo.