Oc. communis (F)

Ochlerotatus (Ochlerotatus) communis (De Geer, 1776)

= Aedes (Ochlerotatus) communis (De Geer, 1776)

Le taxon Oc. communis est un complexe systématique holarctique de 3 espèces, dont seul Oc. communis sensu stricto est présent en Europe.

CARACTERES DIAGNOSTIQUES
Les Ochlerotatus à tarses sombres présentent des tergites abdominaux ornés de bande basales claires plus ou moins rétrécies en partie médiane ; l'identification nécessite un examen détaillé des pleures thoraciques. Griffe tarsale PI régulièrement courbée. Lobe basal du gonocoxite très proéminent, porteur d'une seule forte épine mais aussi d'une rangée dorsale de soies courbées.

BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
Oc. communis est une espèce de fonte des neiges, dont les larves sont parmi les premières à nymphoser au printemps, en compagnie d’Oc. cataphylla et Oc. punctor. Les densités larvaires ne sont jamais très importantes. L’espèce est univoltine mais des éclosions peuvent être observées plus tard dans la saison, notamment après un printemps sec. Les imagos sont présents au printemps et en été. L’espèce est autogène et eurygame ; l’œuf est le stade hivernant.

Cette espèce holarctique a une aire de répartition vaste qui comprend presque la totalité de l’Europe, exception faite de la péninsule ibérique. Elle est particulièrement abondante dans la zone de taïga et dans la forêt caduque, jusqu’à l’Océan Arctique.

Les œufs sont déposés à l’interface air-sol, dans la végétation ou les détritus, à la marge des dépressions asséchées. Ils entrent en diapause embryonnaire peu de temps après l’oviposition, et éclosent au printemps dans l’eau issue de la neige fondue lors d’une chute du taux d’oxygène. L’œuf à une longueur de 0,8 a 0,9 mm.

L’espèce est qualifiée de sylvatique. Les larves sont surtout présentes dans des mares et fossé à feuilles mortes, sous couvert de Salix, Betula, Alnus, ou de conifères, mais aussi dans des gîtes avec végétation (Phragmites, Carex... ). On peut les rencontrer également dans des tourbières à sphaignes et des mares rocheuses. Les éclosions interviennent à partir de 5°C, le développement larvaire dure 47 jours à 7-8°C, 22 jours à 13-14°C. La mortalité est de l00 % à 19-20°C.

L’espèce se gorge sur les oiseaux et les mammifères, humains compris. Les femelles piquent à l’ombre et après le coucher du soleil ou aux premières heures de la matinée. Elles sortent peu de la forêt et pénètrent rarement dans les habitations, mais peuvent se disperser jusqu’à 23 km. Elles peuvent compléter jusqu’à 6 cycles ovariens. Au vu de sa faible densité habituelle, elle ne pose pas de problème de nuisance particulier. Des femelles ont été trouvées infectées naturellement par divers virus tels que Batai et Inkoo ainsi que par la tularémie, et peuvent transmettre en laboratoire le virus Tahyna.

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Ochlerotatus communis (adulte)

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Ochlerotatus communis (mâle)

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Répartition de Ochlerotatus communis


TETE

THORAX

PATTES

AILE

ABDOMEN

GENITALIA