Culiseta (Culicella) morsitans (Theobald, 1901)
CARACTERES DIAGNOSTIQUES
Distinction de Cs. litorea impossible, mais ce dernier fréquente plus les eaux saumâtres et n'est présent que sur la façade atlantique et dans le bassin méditerranéen occidental.
BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
Cs. morsitans est univoltin et passe l’hiver à l’état larvaire. Les adultes émergent à la fin du printemps et disparaissent en été.
Cette espèce holarctique est très fréquente en Europe centrale et septentrionale et se raréfie dans les régions méridionales ; elle est absente du Portugal. Sa présence en Espagne et en Afrique méditerranéenne reste à confirmer. Dans ces dernières régions, elle semble remplacée par Cs. litorea.
Les œufs, résistants à la dessiccation, sont déposés isolément dans les dépressions inondables dont le fond est tapissé de débris végétaux ou sur les berges des mares en cours d’assèchement. Ils éclosent en automne ou en hiver, lors de la mise en eau de ces gîtes. Les larves se développent dans les marais, les mares temporaires mais aussi dans les drains encombrés de végétation dont l’eau peut être légèrement courante. Ces gîtes peuvent être ombragés ou ensoleillés, le fond est souvent tapissé de feuilles mortes. L’eau est en général douce, plus rarement saumâtre.
La larve ne peut être distinguée de celle de Cs. litorea. La frange apicale de la palette natatoire de la nymphe est ornée de courts spicules. L’imago femelle est difficile à distinguer de ceux de Cs. litorea et Cs. fumipennis.
Les femelles semblent se nourrir essentiellement sur oiseaux et, contrairement à ce que pourrait laisser supposer le nom de l’espèce, elles sont peu agressives tout au moins vis-à-vis des mammifères et des humains. Cs. morsitans peut être infecté par le virus Sindbis (Ockelbo). Mais ses préférences trophiques le dédouanent de la transmission de parasitoses humaines.