Culiseta (Allotheobaldia) longiareolata (Macquart, 1838)
CARACTERES DIAGNOSTIQUES
Un des plus grand moustiques d'Europe. Mésonotum très ornementé. Mâle caractérisé par des apophyses chitinisées sur le tergite VIII.
BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
Cs. longiareolata est multivoltin à développement continu dans les pays chauds, et peut présenter une diapause hivernale chez les imagos femelles (régions froides) et chez les larves (régions tempérées). Les adultes sont présents toute l’année avec un maximum de densité au printemps et un autre en automne. Les femelles sont sténogames et autogènes.
Cette espèce à large répartition est présente dans le sud de la région paléarctique, dans les régions orientale et afro-tropicale. En Europe, elle est commune dans les pays du bassin méditerranéen. Quelques localisations sporadiques sont parfois signalées dans le nord de la France et au Royaume-Uni.
Les œufs sont solidarisés au moment de la ponte et forment ainsi une nacelle. Les gîtes larvaires sont de types très variés (bassins, abreuvoirs, puits abandonnés, trous de rocher, mares, rizières, canaux.) mais l'eau y est toujours stagnante et généralement riche en matières organiques. Ces gîtes sont permanents ou temporaires, ombragés ou ensoleillés, remplis d'eau douce ou saumâtre, propre ou polluée. Un aussi large spectre de possibilités rend bien compte de la vaste répartition et de l’abondance de l’espèce.
Les larves descendent rarement au fond du gîte. La frange apicale de la palette natatoire de la nymphe est ornée de nombreuses et longs spicules acérés.
Les femelles piquent surtout les oiseaux, très rarement l’humain ; elles pénètrent occasionnellement dans les maisons. L’espèce est considérée comme un vecteur de Plasmodiums d'oiseau ; elle peut transmettre expérimentalement le virus West Nile. Compte tenu de ses préférences trophiques, son rôle de vecteur de parasitoses humaines ne peut être que des plus réduits.