Cq. richiardii (L)

Coquillettidia (Coquillettidia) richiardii (Ficalbi, 1889)


BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
Dans la plus grande partie de son aire de répartition, Cq. richiardii est univoltin ; dans les régions les plus chaudes il présenterait 2 ou 3 générations par an. Son développement larvaire est lent ; les larves éclosent en automne et hivernent dans le gîte. L’émergence a lieu à la fin du printemps ; les imagos disparaissent à la fin de l’été.

Cette espèce euro-sibérienne est présente dans l’ensemble de l’Europe, au Moyen-Orient et jusqu’en Sibérie.

L’œuf, conique, présente un tégument couvert de papilles. Agglomérés au moment de la ponte, les œufs forment une nacelle ronde très originale. Les gîtes larvaires sont des plans d’eau permanents encombrés de végétation et notamment de Phragmites et de Typha. L’eau des gîtes est généralement douce, parfois légèrement saumâtre (moins de 4,5 g/l de chlorures).

Le siphon respiratoire de la larve est pourvu de denticules et de crochets. Grâce à ce dispositif, la larve peut inciser le tégument des jeunes racines et atteindre les tissus aérifères de la plante, accédant ainsi à l’air nécessaire à sa respiration. Cette vie fixée aux racines soustrait largement la larve à la prédation. Par contre, elle handicape sa nutrition et la larve ne peut se développer que dans une eau riche en matière organique et en micro-organismes en suspension.

Lorsqu’elles sont détachées de leur support, les larves, de couleur claire, se déplacent lentement et en position horizontale. La nymphe vit également fixée aux plantes aquatiques par ses trompettes respiratoires. Elle ne se détachera de son support que quelques heures avant l’éclosion de l’imago. Les imagos s’éloignent peu des gites larvaires. Les femelles piquent au crépuscule et pendant la nuit. Il leur arrive de pénétrer dans les maisons pour piquer l’homme. Cq. richiardii est infecté naturellement par les virus Batai, Tahyna et West Nile. A proximité de gîtes très productifs, cette espèce provoque par contre une forte nuisance.

Le milieu de développement rend la lutte anti-larvaire par insecticide très difficile , celle-ci sera réalisée plutôt par une intervention physique tel qu’un assèchement hivernal (3 semaines au moins) ou une modification du milieu par faucardage des végétaux ou apport d’eau salée.

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Coquillettidia richiardii (stade larvaire IV)

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Répartition de Coquillettidia richiardii


TETE

THORAX

PATTES

AILE

ABDOMEN

GENITALIA