Anopheles (Cellia) plumbeus Stephens, 1828
CARACTERES DIAGNOSTIQUES
Se distingue aisément grâce aux longs verticilles portés par les antennes ; cinquième article des palpes orné d'écaillles souvent ébouriffées et donnant aux derniers segments un aspect renflé. Importante tache d'écaillles blanches sur le préscutum ; ailes dépourvues de taches d'écailles sombres.
BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
An. plumbeus présente 2 à 3 générations par an, il est autogène. Les larves hivernent même sous la glace, leur métabolisme est ralenti pendant cette période de diapause vraie (cyclique et obligatoire). Les larves sont présentes toute l’année, hors période de sécheresse, les femelles sont présentes de la fin du printemps jusqu’en automne.
Cette espèce palearctique médio-européenne est abondante dans toute l’ Europe.
An. plumbeus est par excellence une espèce forestière car ses larves se développent essentiellement dans les trous d’arbres. Des pullulations sont cependant régulières dans des fosses à purin abandonnées. En période de sécheresse, les femelles peuvent pondre dans de petits gîtes domestiques. Les œufs résisteraient à la fois au gel et à la dessiccation.
Les larves présentent un phototropisme négatif. Pendant la diapause, elles peuvent vivre en profondeur sans revenir à la surface, la consommation réduite d’oxygène étant assurée par les respirations branchiales et peut-être tégumentaires. Le dessèchement partiel des gîtes n’empêche pas le développement des larves qui survivent dans un suintement superficiel.
C’est une espèce agressive qui pique les mammifères, les oiseaux et les reptiles. Elle peut être localement responsable de forte nuisance, en fonction de la taille et du nombre de gîtes artificiels. Elle peut transmettre expérimentalement des Plasmodium, des virus (West Nile) et des filaires mais elle ne semble pas jouer de rôle effectif dans la transmission de parasitoses humaines. Les cas de transmission de paludisme par cette espèce sont rares et accidentels.