Anopheles (Cellia) petragnani Del Vecchio, 1939
CARACTERES DIAGNOSTIQUES
Très difficile à distinguer d'An. claviger. Peut également être différencié par ses soies céphaliques 4-C simples, à 2-4 brins chez An. claviger. Il est cependant conseillé d'identifier plusieurs spécimens de la même population.
BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
An. petragnani présente 2 ou 3 générations annuelles. Il hiverne au stade larvaire, mais quelques femelles ont également été observées en hiver. Les pics de populations larvaires apparaissent en avril, en juillet et en septembre. L’espèce est autogène et sténogarne.
Cette espéce méditerranéenne n’est présente que dans le bassin méditerranéen occidental (Péninsule ibérique, Sud de la France, Corse, Sardaigne, Italie, Sicile et Afrique du Nord).
Les adultes ne peuvent étre distingués de ceux d’An. claviger, l’identification est fondée sur l’examen de l’œuf, de la larve ou de la nymphe. De fait, les données disponibles sur An. petragnani sont peu nombreuses.
Les œufs sont déposés un à un à la surface de l’eau, mais aussi sur le sol humide. Chaque ponte comprend entre 110 et 130 œufs. A 22°C, ils restent viables pendant 22 semaines. Ils sont noirâtres, pourvus de flotteurs latéraux développés occupant les deux quarts médians, ornés d’un repli supplémentaire sur tous les éléments.
Les larves se développent dans l’eau claire et fraiche des sources, sur les bords abrités des torrents, dans les puits et citernes. La température de l’eau varie de 11 a 20°C.
La nymphe se distingue par la soie abdominale 0-VI a 1-2 brins seulement, 3-5 brins chez An. claviger. Pour plus de sûreté, il est conseille d’identifier plusieurs spécimens de la même population.
En laboratoire, les imagos ont une longévité de 30-31 jours a 25-26°C et 75-80% HR. Les femelles montrent une nette tendance zoophile, bien qu’elles puissent piquer l’humain. Elles fréquentent les étables, en particulier les porcheries. Leur rôle dans les transmissions vectorielles n’est pas connu.