Anopheles (Cellia) hyrcanus (Pallas, 1771)
Ce taxon est membre du vaste complexe systématique Hyrcanus, de répartition paléarctique et orientale, et comprenant un nombre défini d'espèces. Un autre taxon dénommé An. pseudopictus Grassi, 1899 a été ressuscité de la synonymie d'An. hyrcanus sur une étude de spécimens au Moyen-Orien (Glick, 1998). A défaut d'étude adéquate et de la disponibilité de spécimens correspondant à ce taxon, nous rapportons les spécimens présents en Europe à An. hyrcanus (sensu lato).
CARACTERES DIAGNOSTIQUES
Imagos portant des ailes ornées de deux taches d'écailles claires sur le bord costal. 5e tarsomère de PIII entièrement blanc, noir chez An. pseudopictus.
BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
An. hyrcanus présente 2 à 4 générations par an. Les femelles hivernent dans la végétation (roseaux, arbustes...). Elles sont actives du début du printemps jusqu’en novembre, leur nombre est le plus élevé en automne.
Cette espèce paléarctique est présente dans le bassin méditerranéen, le Moyen-Orient et l’Afrique méditerranéenne. En Europe, elle est présente dans la moitié Sud uniquement.
Les larves se rencontrent dans les marais bien ensoleillés et surtout dans les rizières et canaux d’irrigation, l’eau peut y être douce ou légèrement saumâtre.
Les femelles, exophiles, piquent volontiers l’homme ; leur agressivité est particulièrement forte au début du printemps, lorsque les femelles sortent d’hivernation, ainsi que pendant les soirées estivales. Elles pénètrent rarement dans les habitations. An. hyrcanus a probablement participé à la transmission du paludisme mais dans une faible mesure ; il peut également transmettre Dirofilaria immitis et est infecté naturellement par la tularémie.