palpalis palpalis (F)

Glossina (Nemorhina) palpalis palpalis (Robineau-Desvoidy), 1830

Répartition

L'aire de répartition de Glossina palpalis correspond aux régions sub-humides et humides des pays bordant l'Atlantique en Afrique occidentale (du Sénégal au Nigeria) et en Afrique centrale (du Cameroun à l'Angola).
Dans cette aire Glossina p. palpalis occupe la partie la plus humide de la Sierra Leone, du Nigeria, et du Cameroun à l'Angola. Des poches sont signalées dans le nord-est du Nigeria et dans le sud-ouest de la RCA. Elle occupe certaines îles du golfe de Guinée. La limite entre les aires de répartition avec l'autre sous-espèce Glossina p. gambiensis est à peine esquissée.

Ecologie

Glossina palpalis palpalis peuple les quatre secteurs (ombrophile, mésophile, littoral et montagnard) du domaine guinéen caractérisé par la présence de la forêt dense humide, mais pénètre également dans les galeries forestières des savanes humides.
Cette sous-espèce, très ubiquiste, est bien représentée dans les plantations de caféiers et de cacaoyers ainsi que dans les zones forestières anthropisées (périphérie immédiate des villages ou des campements, lisières forêt-savane ou forêt-plantations ou galerie-plantations, sentiers ou routes forestières).
Elle est capturée en même temps que G. n. nigrofusca, G. f. fusca, G. p. pallicera, G. tachinoides, G. longipalpis et G. medicorum.
Elle peut être très liée à l'homme, les femelles restant près des villages et les mâles se dispersant davantage. En forêt, le pic d'activité se situe vers 13 heures. Au Congo, on note deux pics d'activité en saison des pluies (11-12 heures et 14-15 heures) et trois pics en saison sèche (10-11 heures, 12-13 heures et 14-15 heures).
Cette glossine très opportuniste prend ses repas en forte proportion sur l'homme, sur les porcs villageois et secondairement sur des animaux sauvages dont le guib harnaché et les reptiles. On note, en Côte-d'Ivoire, une forte anthropophilie des mâles.
Des taux d'infection de moins de 2% sont observés au Congo, avec une nette prédominance de T. vivax-like et T. grayi-like. En Côte-d'Ivoire, un taux moyen de 19% est signalé (T. congolense-like 10%, T. vivax-like 8% et T. brucei-like. 1%).

Importance médicale et vétérinaire

En zone forestière d'Afrique occidentale, G. p. palpalis constitue le vecteur majeur de la trypanosomose humaine à T. brucei gambiense.
La contamination se fait surtout au niveau des points d'approvisionnements en eau et le long des voies de communication pédestres, mais aussi dans certaines plantations qui constituent un biotope favorable (vieille caféières et jeunes cacaoyères) et tous les types de lisières dans le complexe galeries/plantations/campements.
Elle peut également transmettre des trypanosomoses animales au bétail.

Méthode de lutte

Les pulvérisations insecticides aériennes sont techniquement difficiles et inefficaces. Les traitements terrestres de la végétation (deltaméthrine et alpha-cyperméthrine) réalisés en bordure de chemins, sentiers et routes ainsi qu'en lisière de village et de plantation, doivent compléter les techniques de piégeage, les seules vraiment opérationnelles en milieu forestier.
Quelques modèles récents de leurres ont fait leur preuve vis-à-vis des deux sous-espèces, réduisant leur densité de 90% en 1 mois :
- écran noir/bleu/noir imprégné de 200 mg/m2 de deltaméthrine (coût global d'environ
20 FF) installé tous les 150 à 200 mètres sur les lisières, chemins, bas-fonds, plantations autour de campements, points d'eau (40 000 écrans posés dans Ie foyer de maladie du sommeil de Vavoua, Côte-d'lvoire) ;
- piège monoconique "Vavoua» imprégné de 400 a 500 mg/m2 de deltaméthrine (coût global d'environ 30 FF) installé tous les 200 à 300 mètres en lisière de village et dans les galeries forestières (4 000 pièges posés dans Ie foyer de Vavoua) ;
- piège monopyramidal et piège bipyramidal non imprégnés et installés dans les mêmes conditions.
Les réimprégnations ont lieu tous les 4 à 6 mois. Peu ou pas d'attractifs olfactifs efficaces sont identifiés a ce jour.
Le renouvellement du tissu des leurres se fait tous les 9 à 18 mois.

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Caractères de G. palpalis palpalis (F)

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Répartition de G. palpalis palpalis


TETE

PATTES

AILE

THORAX

ABDOMEN

PIECES GENITALES MALES

PIECES GENITALES FEMELLES

REPARTITION ET ZONE BIOCLIMATIQUE