palpalis gambiensis (F)

Glossina (Nemorhina) palpalis gambiensis (Vanderplank), 1911

Répartition

L’aire de répartition de G. palpalis correspond aux régions sub-humide et humides des pays bordant l’Atlantique, du Sénégal au nord de l’Angola.
Dans cette aire, G. palpalis gambiensis occupe la partie la plus occidentale et septentrionale : les savanes sèches et humides situées entre Dakar (Sénégal) et le Bénin. Son aire de répartition semble séparée de celle de G. palpalis par la chaine de l’Atakora au Bénin et les collines du Togo.

Ecologie

Cette sous-espèce ripicole est moins hygrophile que G. p. palpalis. Presque absente de la forêt, G. palpalis gambiensis fréquente les galeries forestières des savanes sèches et humides.
Son habitat permanent est la galerie à végétation persistante, bien isolée latéralement et bien ouverte en son milieu pour offrir une ligne de vol. Cette mouche est fréquemment rencontrée au niveau des sources et des "bois sacrés". La savane voisine sert d'habitat temporaire en saison des pluies et d'aire de chasse en saison sèche. Au Sénégal, de petites populations se rencontrent dans les zones dépressionnaires interdunaires ou "niayes".
Elle est capturée en même temps que G. tachinoides, G. morsitans submorsitans et G. medicorum.
A l'intérieur de la galerie, les lieux de repos diurnes sont les parties sombres et abritées de la végétation (face inférieure des feuilles, base des troncs, anfractuosités). Au Burkina Faso, les lieux de repos sont l'extrémité des feuilles vertes, des plantes basses poussant près de l'eau. (70 à 80% des cas).
Les lieux de larviposition sont sous couvert végétal bas, sous les racines, souches, troncs couchers, rochers en surplomb, dans les creux d'arbres, les fourches de branches, la base des palmes.
Le cycle journalier d'activité se caractérise par un maximum au milieu de la journée en saison froide et pluvieuse, et par deux maxima en saison chaude (11-12 heures et 16-17 heures). Les densités s'accroissent au niveau des gués, ponts, abreuvoirs, lavoir où se trouvent les hôtes nourriciers.
Sa dynamique saisonnière se traduit par une élévation des densités lors des premières pluies, une croissance rapide en mai-juin, un maximum fin juillet, puis une décroissance rapide en août-septembre, avec un minimum en décembre-janvier ou mars-avril.
La dispersion linéaire moyenne est en général faible : elle s'effectue par va-et-vient vers l'aval et vers l'amont (1 à 2 km) mais elle augmente progressivement avec le temps. Elle est régulière et monotone en saison sèche et fraîche, mais des maxima sont observés en saison chaude (22 km en 5 jours). En savane, la dispersion radiaire en dehors des galeries est très fréquente en saison des pluies et lui permet de passer d'un réseau hydrographique à un autre.
Elle est très opportuniste dans ses préférences alimentaires et se nourrit sur les hôtes disponibles, surtout l'homme, les reptiles et les bovidés. Au Burkina Faso, elle pique les reptiles (54,3%), l'homme (26,1%) et les bovidés sauvages (15,4%). Elle se nourrit également sur le bétail, dans certaines situations.
Les taux d'infection des mâles varient de 4,6 à 11% et sont supérieurs à ceux des femelles (4%). T. grayi-like, T. vivax-like et T. congolense-like sont les mieux représentés (Burkina-Faso).

Importance médicale et vétérinaire

En savane d'Afrique occidentale et particulièrement dans les villages construits près des cours d'eau, elle constitue le vecteur majeur de la trypanosomose humaine à T. brucei gambiense.
Dans certaines situations d'élevage, elle peut être un vecteur redouté des trypanosomoses animales.

Méthode de lutte

Le déboisement n'est plus une méthode de lutte mais l'occupation croissante des bords de rivière par l'homme ainsi que les feux de brousse conduisent à une dégradation rapide des galeries forestières et ainsi à la à la disparition ou à la raréfaction de cette sous-espèce.
Les pulvérisations insecticides, au sol (bande large de 2 m) ou par hélicoptère (bande large de 10 à 20 m), de la végétation ripicole sont applicables en saison sèche. Elles sont efficaces contre les glossines mais peuvent poser des problèmes pour la faune aquatique non-cible.
Le piégeage constitue un nouveau moyen de lutte performant n'engendrant aucune pollution.
Ecrans et pièges (cf. G. p. palpalis) sont déployés avec d'excellents résultats le long des galeries forestières (1 leurre tous les 200 à 300 mètres) et en particulier aux points de passage de l'homme et du bétail.

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Caractères de G. palpalis gambiensis (F)

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Répartition de G. palpalis gambiensis


TETE

PATTES

AILE

THORAX

ABDOMEN

PIECES GENITALES MALES

PIECES GENITALES FEMELLES

REPARTITION ET ZONE BIOCLIMATIQUE