morsitans morsitans (M)

Glossina (Glossina) morsitans morsitans (Wiedemann), 1850

Répartition

C’est une sous-espèce d’Afrique orientale dont l’aire de répartition débute au nord de la Tanzanie orientale, occupe la majeure partie du Mozambique et atteint, vers l’ouest, le Malawi, le nord du Zimbabwe et le sud-est de la Zambie.

Ecologie

La savane arborée et la forêt claire (« miombo » en Afrique orientale et « mopane » en Afrique australe) sont les habitats favoris de cette espèce que l’on rencontre également dans les fourrés collinaires et les bois d’acacias.
Les lieux de repos diurnes sont les troncs d’arbres et les faces inférieures des branches horizontales, les terriers d’oryctérope et de phacochère. Leur hauteur varie avec les conditions climatiques, s’abaissant avec l’élévation de température.
Elles se reposent la nuit sur la face supérieure des feuilles, à des hauteurs qui peuvent atteindre 6 mètres.
Les lieux de dépôt des larves varient selon les saisons, se rapprochant de l’eau et des zones de végétation dense pendant les fortes chaleurs.
L’activité est bimodale en saison chaude, avec un pic plus marqué en matinée. Elle présente un seul pic en saison fraîche après réchauffement. La densité varie peu autour d’un niveau moyen, mais la concentration des glossines en saison chaude près des lieux humides est plus marquée chez les mâles que chez les femelles.
Elle se nourrit surtout sur la faune sauvage des suidés et des bovidés (phacochères, réduncas, koudous, guibs, élans) mais aussi sur le bétail. Elle pique l’homme (7 à 18% des repas) mais l’odeur de celui-ci a un effet répulsif marqué, surtout vis-à-vis des femelles.
En Zambie, on signale des taux d’infection de 14 à 32% chez les mâles et de 8 à 14% chez les femelles (T. vivax-like très dominant).

Importance médicale et vétérinaire

Glossina morsitans morsitans est un vecteur très important des trypanosomoses animales (T. congolense et T. vivax) et intervient également dans les situations endémiques de maladie du sommeil en assurant le passage entre les animaux sauvages réservoirs de T. brucei rhodesiense et l’homme.

Méthode de lutte

La suppression de la faune et les éclaircissements végétaux sont maintenant pratiquement abandonnés.
Les traitements séquentiels aériens sont plus efficaces contre cette sous-espèce que contre G. pallipides : 5 traitements par avion avec l’endosulfan (14 à 24 g/ha) ou avec la deltaméthrine (0,25 à 0,30 g/ha). Par contre, les techniques de piégeage le sont moins : G. m. morsitans est plus sensible aux stimuli visuels qu’olfactifs, d’où la nécessité d’installer une plus grande densité de leurres (au moins 4/km²).
Un des meilleurs moyens d’enquête est l’écran de tissu noir et de tulle moustiquaire muni d’une grille électrifiée et montée sur un véhicule circulant à faible vitesse.
La méthode de lâchers de mâles stériles a été employée en Tanzanie sur 195 km², en association avec les traitements insecticides aériens non rémanents ; son succès n’a pas été total à cause des réinfestations.
Une lutte expérimentale par piège stérilisant avec un mimétique de l’hormone juvénile (pyriproxyfen) s’est montrée efficace au Zimbabwe.

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Caractères de G. morsitans morsitans (M)

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Répartition de G. morsitans morsitans


TETE

PATTES

AILE

THORAX

ABDOMEN

PIECES GENITALES MALES

PIECES GENITALES FEMELLES

REPARTITION ET ZONE BIOCLIMATIQUE