morsitans centralis (M)

Glossina (Glossina) morsitans centralis (Machado), 1970

Répartition

Cette sous-espèce occupe la partie occidentale de la Tanzanie, l’Ouganda, le sud-est de la RDC, l’ouest de la Zambie et les zones frontalières du Rwanda et du Burundi. Des populations plus isolées sont présentes dans le centre de l’Angola et dans le nord du Botswana.

Ecologie

Glossina morsitans centralis est une glossine de savane d’altitude. Son aire de répartition se situe entre 500 et 2 000 mètres. Elle laisse à G. m. morsitans les savanes plus basses de l’Afrique orientale et australe et à G. m. submorsitans celles d’Afrique occidentale et d’Ethiopie.
Comme d’autres espèces du sous-genre Glossina, la densité et la distribution de G. morsitans centralis sont sujettes à des fluctuations importantes dont les causes ne sont pas toutes connues. Sa densité est généralement au plus bas pendant la saison sèche et froide, mais avec des variations régionales.
Troncs et branche sont des lieux de repos diurnes dans tous les types de végétation, les trous d’arbres et les terriers constituant des refuges lors des fortes chaleurs. Les lieux de repos nocturnes sont les faces supérieures des feuilles et des brindilles.
Les larves sont déposées en saison sèche dans les trous d’arbres et les terriers. Elles sont très dispersées pendant le reste de l’année (en particulier sous les feuilles mortes).
Les repas sont pris sur les suidés et les bovidés sauvages ainsi que sur le bétail, tout en piquant l’homme à l’occasion. Elle ne semble pas se nourrir sur les reptiles. En Zambie, des taux d’infection de 18 à 25% chez les mâles et de 10% chez les femelles (T. vivax-like très dominant) sont mesurés.

Importance médicale et vétérinaire

Glossina morsitans centralis est un des vecteurs majeurs de la trypanosomose humaine en Afrique orientale et australe. Elle assure le passage entre le réservoir animal sauvage et l’homme en zone d’endémie. Cette espèce, comme toutes celles du sous-genre Glossina, constitue aussi un redoutable fléau pour l’élevage bovin, en véhiculant surtout T. vivax et T. congolense.

Méthode de lutte

Les épandages terrestres d’insecticides sont identiques à ceux concernant G. m. morsitans. Au Botswana, 5 traitements par avion ont été pratiqués en associant l’endosulfan (6-12g/ha) et la deltaméthrine (0,25g/ha). En Zambie, 5 traitements séquentiels par avion d’endosulfan (28 à 14 g/ha) ont permis d’obtenir une élimination localisée. Dans ce même pays, une année d’utilisation d’écrans de tissu noir (4/km²), imprégnés de deltaméthrine et appâtés avec un mélange acétone (ou butanone) / 1-octen-3-ol, a conduit à son élimination d’une surface de 500 km². L’intégration de plusieurs méthodes (pulvérisation + piégeage) donne de bons résultats.
Le suivi parasitologique du bétail est un meilleur indicateur de la présence de cette espèce que les pièges couramment utilisés.

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Caractères de G. morsitans centralis (M)

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Répartition de G. morsitans centralis


TETE

PATTES

AILE

THORAX

ABDOMEN

PIECES GENITALES MALES

PIECES GENITALES FEMELLES

REPARTITION ET ZONE BIOCLIMATIQUE