Aedeomyia (M)

Genre Aedeomyia Theobald, 1901

Dans la région afrotropicale, le genre est représenté par 4 espèces : Aedeomyia (Lepiothauma) furfurea (Enderlein, 1923) que l'on rencontre du Sénégal à la côte orientale de Madagascar. Le sous-genre Aedeomyia est représenté par trois espèces : Aedeomyia (Aedeomyia) africana Neveu-Lemaire, 1906, qui est très largement répandu sur le continent africain mais qui n'atteint pas Madagascar, et deux espèces endémiques de Madagascar : Aedeomyia (Aedeomyia) pauliani Grjebine, 1953, et Aedeomyia (Aedeomyia) madagascarica Brunhes, Boussès & da Cuhna Ramos, 2010.

Les oeufs des espèces africaines ne sont pas connus mais ceux de certaines espèces orientales sont ornées de dessins polygonaux.
Les larves, caractérisées par leurs soies nombreuses et remarquables, présentent aussi de nombreuses soies étoilées sur la face dorsale du thorax et de l'abdomen, ce qui donne à la larve un aspect particulièrement velu. Leurs antennes renfles et arquées, leur siphon spiculé terminé par un fort crochet (soie 9-S) et les écailles du VIIIème segment insérées sur le bord d'une petite plaque sclérifiées, constituent autant de caractères originaux.

La palette natatoire de la nymphe, profondément incisée à l'apex, a un bord lisse; une longue soie apicale est insérée à proximité de cette incision. Les soies 5-IV et 5-VI sont formées d'une longue branche médiane plumeuse et de quelques branches latérales courtes.

L'adulte est un moustique de petite taille au corps recouvert de larges écailles blanches et jaunes, Les antennes de la femelle sont formées de segments (flagellomères) courts, dont le premier, le plus court, porte de nombreuses écailles larges. Les deux derniers flagellomères des antennes du mâle sont renflés el plus longs que les segments précédents. Les nervures alaires sont densément recouvertes d'écailles larges. Les fémurs des pattes Il et III portent une touffe apicale d'écailles divergentes. Sur les pattes I et Il, les segments 4 sont plus courts que les segments 5.
Les stades pré imaginaux se développent dans les marécages encombrés de végétation. La forte épine des antennes et le crochet du siphon, permettent l'amarrage des larves à la végétation immergée. Le faible développement du système trachéen des larves incite à penser que la respiration se fait au travers de la cuticule.
Les adultes ne piquent pas l'homme. Ils semblent se nourrir aux dépens des oiseaux.
En Australie et dans la région néotropicale, les Aedeomyia ont été impliqués dans la transmission de virus d'Oiseaux et de Mammifères (Doherty et al, 1968; Calisher et al, 1981). Ils peuvent aussi transmettre le paludisme aviaire (Gabaldon et al., 1977). Dans la région afro-tropicale, les Aedeomyia n'ont jamais été trouvés porteurs de virus ou de parasites.

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Aedeomyia (M)


LARVE-TETE

LARVE-THORAX-ABDOMEN

LARVE-ABDOMEN

GITE LARVAIRE

ADULTE-AILE

ADULTE-PATTES

ADULTE-THORAX

ADULTE -TETE

ADULTE-ABDOMEN

ADULTE