rufipes rufipes (L)

Anopheles (Cellia) rufipes (Gough), 1910

CARACTERES DIAGNOSTIQUES
Cette espèce ne pose pas de problème d'identification, en revanche les deux sous-espèces sont indistinguables. La morphologie des soies 2-C et 3-C est très variable.

BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
Anopheles rufipes rufipes est largement répandu dans la région afro-tropicale. Cette sous-espèce est particulièrement abondante en zone de savane. Elle est globalement moins sombre qu'An. r. broussesi .

Les gîtes larvaires d'An. r. rufipes sont variés, généralement ensoleillés, mais ils peuvent être situés sous une ombre légère. Ils sont de tailles variables et peuvent contenir de la végétation aquatique. Des larves ont été récoltées dans des rivières, des ruisseaux ou des marigots ainsi que dans de mares, des marécages et même des cultures irriguées. An. r. rufipes a également été signalé dans de petites collections d'eau : trous de rochers, flaques résiduelles situées dans des lits de rivières et même empreintes de sabots d'animaux. Lorsque l'eau du gîte n'est pas totalement immobile, les larves se maintiennent près du bord, parmi les herbes. De larves d'An. r. rufipes ont été rencontrées en association avec An. coustani, An. maculipalpis, An. pharoensis ou An. squamosus .

An. r. rufipes est essentiellement zoophile. Le taux d'anthropophilie observé est inférieur à 2%. Cette espèce paraît inféodée aux gros mammifères. Au Burkina Faso, les ânes, les moutons, et les chèvres sont les principaux hôtes en milieu domestique. Les femelles sont généralement exophages et partiellement endophiles. Elles sont fréquemment capturées au repos, gorgées dans des habitations. Les adultes des deux sexes sont rencontrés dans des anfractuosités naturelles, comme les crevasses, les terriers d'animaux). Le cycle d'agressivité semble uniformément réparti dans la nuit.

A cause de ses faibles contacts avec l'homme, An. r. rufipes n'intervient pas dans la transmission du paludisme. Les sporozoïtes ou les oocystes observés à plusieurs reprises sont d'origine animale. Au Sénégal, trois arbovirus ont été isolés de cette espèce : les virus Wesselsbron, Chikungunya et Gomoka.CARNEVALE (P.), ROBERT (V.), MOLEZ (J.F.) & BAUDON (D.), 1984.- Epidémiologie générale: faciès épidémiologiques des paludisme en Afrique subsaharienne. Etudes médicales, 3 : 123-133.
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