hargreavesi (L)

Anopheles (Cellia) hargreavesi Evans, 1927

CARACTERES DIAGNOSTIQUES
Cette espèce est morphologiquement très proche d'An. moucheti ; la soie 3-C est généralement simple, au plus bifide. An. hargreavesi semble difficile à distinguer d'An. harperi .

BIOLOGIE DE L'ESPÈCE
Anopheles hargreavesi fait partie des espèces proches d'An. marshalli i. Il se distingue de ce groupe par sa taille généralement plus petite et par ses écailles médioscutellaires larges et courtes. C'est une espèce forestière d'Afrique occidentale et centrale.
Ses gîtes larvaires sont abondants en zone de forêt ouverte et sont généralement ensoleillés. Les larves se mettent le plus souvent à l'abri sous une végétation aquatique importante (herbes couchées, champs de Pistia, etc.), parfois à l'ombre d'une végétation dressée émergente très abondante. L'eau des gîtes est stagnante ou à mouvement lent. Rivières à courant lent, mares herbeuses, bords de fleuve et de lacs constituent l'essentiel des gîtes recensés. Des larves de cette espèce ont été trouvées en association avec An. moucheti .
Le régime alimentaire d'An. hargreavesi est opportuniste. En milieu domestique, il préfère les bovins, mais en leur absence, il peut âtre anthropophile. A la fois endophage et exophage, il est également endophile et exophile. Son cycle nycthéméral d'agressivité varie en fonction des localités : son activité est soit concentrée pendant la première moitié de la nuit, soit régulièrement répartie depuis 18 heures jusqu'à l'aube. Il arrive cependant que des femelles piquent l'homme lorsqu'il pénètre en forêt pendant le jour. L'essentiel de leur activité a lieu au niveau du sol, mais quelques femelles ont été capturées, en très petit nombre il est vrai, jusqu'à une hauteur de 20 mètres. Les populations adultes subissent des fluctuations saisonnières importantes qui semblent inversement proportionnelles au débit des fleuves qui abritent les gîtes. Les lieux de repos des adultes, en dehors des habitations, sont constitués par la végétation ou les cavités d'arbres. Les femelles ont une faible tendance à la dispersion : très abondantes près des fleuves et des rivières, elles deviennent très rares dès que l'on s'en éloigne.
An. hargreavesi a été soupçonné d'être un vecteur secondaire du paludisme. En fait, même au Nigeria où il est particulièrement abondant, son rôle dans la transmission de cette parasitose apparaît négligeable.ADAM (J.P.) & BAILLY-CHOUMARA (H.), 1964.- Les Culicidae et quelques autres Diptères hématophages de la République de Guinée. Bulletin de l'I.F.A.N, 36 (A3) : 900-923.
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